Les entrepreneurs africains face au COVID-19

La pandémie COVID-19 a laissé les jeunes entrepreneurs des pays en développement à la recherche de nouvelles façons de survivre et de se développer.

En réponse à la question "Comment le COVID-19 a-t-il affecté votre entreprise ? ", les personnes interrogées ont déclaré avoir constaté une baisse des ventes, plus que toute autre conséquence, dans 60% des cas.
Le deuxième effet le plus souvent cité est celui des "fermetures temporaires" pour plus de 50 % des répondants, tandis que le troisième effet le plus souvent cité est celui des "absences des employés" (un peu moins de 50 %).

Diriger une entreprise pendant COVID est très difficile en général", a déclaré Masresha Beniam, fondatrice de la société éthiopienne OmniTech, qui travaille dans les écoles pour sensibiliser les élèves à la technologie.
Mais le plus difficile était de s'assurer que le personnel était payé mensuellement, même lorsque nous ne pouvions pas travailler en raison de la fermeture des écoles", a-t-elle déclaré.

Le programme Jeunesse et commerce de l'ITC a interrogé les propriétaires de petites entreprises âgés de 35 ans ou moins pour comprendre comment ils réagissent aux chocs économiques et sociaux de la pandémie mondiale de coronavirus, qui a débuté au début de 2020.
Les trois secteurs les plus représentés dans l'échantillon étaient l'agriculture, les technologies de l'information et l'agroalimentaire. Les commerces de détail et de gros, ainsi que les entreprises de voyage et de transport, étaient également représentés.
La réduction temporaire de l'emploi pour tous les employés ou certains d'entre eux est la stratégie d'adaptation la plus souvent citée par les répondants à l'enquête. Le passage au travail à distance, l'augmentation des activités de communication et de marketing et le développement des canaux de vente en ligne sont les trois stratégies suivantes.

La stratégie que nous avons adoptée en réponse à l'enquête était de passer à l'Internet", a déclaré Mme Beniam. Nous sommes maintenant en train de dispenser nos cours en ligne".

André Serge Mousseni, PDG et fondateur de l'Etablissement PSM, qui produit et commercialise du poivre de Ndikiniméki au Cameroun, a déclaré que les restrictions de transport et les mesures de quarantaine ont rendu difficile l'obtention des engrais nécessaires à ses cultures. D'autres mesures COVID-19 ont également touché l'entreprise de M. Mousseni.
Les exigences de distanciation sociale et l'absentéisme augmentent les coûts et réduisent la capacité de production", a-t-il déclaré. Nos travailleurs sont affectés à des tâches en petits groupes et le travail en équipe a été introduit.
M. Mousseni a déclaré que ces restrictions ont été imposées alors même que la demande pour son poivre augmentait.

Les jeunes chefs d'entreprise interrogés ont déclaré que le soutien le plus utile qu'ils ont reçu pendant la pandémie a été l'accès au financement (26 %), l'accès à la formation (20 %), l'information sur le marché (18 %) et l'information sur les programmes de soutien gouvernementaux (12 %).
À la question "Quelles organisations ont été les plus utiles dans la situation actuelle ?", près de 40 % des répondants ont répondu "aucune", plus que toute autre réponse. Un peu moins de 30 % ont déclaré que les incubateurs/accélérateurs d'entreprises avaient été les plus utiles.
Environ deux tiers des personnes interrogées n'envisagent pas de fermer leur entreprise en raison des effets de la pandémie. Néanmoins, le tiers restant des propriétaires d'entreprises interrogés ont déclaré qu'il existait toujours un risque que leur entreprise ferme à court terme en raison de la crise.

L'enquête a été menée d'avril à juin 2020 auprès de 353 propriétaires d'entreprises, dont 30 % de femmes, et la plupart des propriétaires d'entreprises employant entre une et 19 personnes.