La formation au service de la durabilité des systèmes agricoles et alimentaires africains
Prix Jeunes Espoirs
Pour une agriculture et une alimentation durables
Le Prix Jeunes Espoirs est un dispositif de soutien à l’agri-entrepreneuriat africain par le levier de la formation.
Il est organisé en collaboration avec le Groupe Interacadémique pour le Développement (GID) et l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) de l’INP-HB de Yamoussoukro.
Enjeux et objectifs
Le Prix Jeunes Espoirs répond à 2 objectifs communs au Fonds Pierre Castel, au GID et à l’ESA de l’INP-HB de Yamoussoukro : soutenir la jeunesse agri-entrepreneuriale africaine et contribuer au développement de systèmes alimentaires durables sur les territoires.
Les organisateurs du Prix Jeunes Espoirs croient en la complémentarité des secteurs public et privé pour construire, sur la base des différents prismes et expériences, des dispositifs plus solides avec de plus forts impacts pour les populations qui en bénéficient. C’est la vision de ce partenariat : s’unir pour apporter une réponse aux challenges inhérents à l’agri-entrepreneuriat et à la durabilité des systèmes alimentaires sur le territoire africain, par le levier de la formation.
Cette coopération permet de capitaliser sur l’expérience du Fonds Pierre Castel à travers son programme historique de soutien à l’entrepreneuriat agricole : le Prix Pierre Castel. Organisé chaque année en partenariat avec les filiales du Groupe Castel, ce Prix distingue des agri-entrepreneurs prometteurs qui créent de la valeur sur leurs territoires et qui contribuent, à leur échelle, au développement des systèmes alimentaires. Ils sont issus d’un processus de sélection rigoureux tenu par des acteurs du tissu économique local (chambres de commerce, maisons de l’entreprise, organismes bancaires, etc…)
Pour servir cette ambition commune, le Prix Jeunes Espoirs s’appuie également sur la légitimité d’une institution publique telle que le GID afin de :
- Sensibiliser la jeunesse entrepreneuriale africaine sur les défis actuels et futurs des filières agricoles, agroalimentaires et connexes
- Soutenir le développement des activités de cette jeunesse avec une approche scientifique et technologique
Enfin, la collaboration est enrichie par le savoir didactique de l’ESA. L’école participe activement à la formation des cadres dans tous les domaines des sciences agronomiques de Côte d’Ivoire et plus largement en Afrique sub-saharienne. L’ESA, par la qualité de ses installations de formation et de recherche, a pour vocation de contribuer au renforcement de l’attractivité des métiers de l’agriculture africaine et de l’entrepreneuriat au sein des systèmes alimentaires.
En lançant il y a quelques années le programme GID-Agri, l'objectif du GID (Groupe Interacadémique pour le Développement) était de donner envie aux jeunes africains de s'installer dans les métiers des systèmes alimentaires, de les appuyer et de les soutenir dans leurs entreprises. C’est pourquoi le GID est très heureux de s'associer pour la première fois avec le Fonds Pierre Castel pour le Prix Jeunes Espoirs.
Jacques BRULHET, Président honoraire de l’Académie d’agriculture de France, membre du GID.
Une formation au service de systèmes alimentaires durables
La vocation du Prix Jeunes Espoirs est de favoriser la formation, l’apprentissage et le développement des savoirs pour :
- Sensibiliser à la notion de ‘’durabilité’’
- Apporter des compétences entrepreneuriales complémentaires
- Soutenir la pérennité des entreprises accompagnées
- Contribuer à répondre au challenge de l’adéquation entre la formation et les besoins des systèmes alimentaires sur les territoires.
Ce concours récompense l’esprit d’entreprise et encourage les activités agricoles et agroalimentaires impactant positivement leur écosystème local : création d’emploi, modes de production durables, prise en compte de la dimension ‘’Responsabilité Sociétale et Environnementale’’, contribution au développement socio-économique…
La première édition
Lauréats 2022 - Prix Jeunes Espoirs
Lancé en septembre 2022, le Prix Jeunes Espoirs s’est adressé aux 25 finalistes de la 5e édition du Prix Pierre Castel. Piloté par le GID, le processus de sélection s’est fait en 2 étapes. La première étape qui concerne l’examen des candidatures a donné lieu à la sélection de 12 agri-entrepreneurs. Lors de la seconde phase, ils ont été évalués en visioconférence sur les modalités d’intégration de la ''durabilité'' dans le cadre de leur activité. La vocation de ce Prix étant de favoriser le développement des compétences, l’identification de ce besoin chez les agri-entrepreneurs a été déterminant dans la sélection.
Les dotations
Chacun des 5 lauréats du Prix Jeunes Espoirs bénéficie des dotations suivantes :
- Une semaine de formation entrepreneuriale avec l'ESA dans le cadre du programme GID-Agri et intégration au sein de la plateforme dédiée
- Un programme de parrainage
- Un coup de pouce financier de 1 650€
En savoir plus sur les étapes :
Les lauréats
Kahina OUAGUED
Elle est la représentante de l’entreprise familiale AZEMMOUR, créée en 2009 et formalisée en 2021 sous le statut d’entreprise privée. Avec 21 collaborateurs la famille produit de l’huile d’olive dans la commune de M'Chedallah en Algérie. L’entreprise dispose d’une plantation de 1200 oliviers d’une variété autochtone sur un terrain de 6 hectares. Son savoir-faire qui se transmet de génération en génération lui a valu plusieurs distinctions dont la plus récente obtenue à Paris en 2020 dans le cadre du concours des huiles du monde organisé par l’Association de Valorisation des Produits Agricoles (AVPA). Elle souhaite par son activité, contribuer à la valorisation de l’huile d’olive produite en Kabylie.
Bibata SANOGO
Titulaire d’une maîtrise en Economie et Développement, elle s’est lancée dans le monde de l’entrepreneuriat en 2019 en créant FACOUSMA Industrie. Basée dans la ville de Bobo Dioulasso, l’entrepreneure s’appuie sur une équipe de 12 personnes pour produire et commercialiser des semoules et farines de maïs et de mil. Avec son équipe, elle a adopté une politique de gestion de déchets respectueuse de l’environnement. Les débris de maïs résultant de la phase de vannage sont transformés en son de maïs pour la consommation animale. Les eaux usées quant à elles, sont dirigées dans un puisard artificiel de 5 000 litres aménagé à cet effet. Ces eaux sont utilisées par des producteurs maraîchers.
Koffi Gislain KOUAKOU
Il est Ingénieur des techniques Agricoles diplômé de l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) INPHB de Yamoussoukro. Il fonde en 2017 MIENSAH GROUP entreprise agricole dont la mission est de former les producteurs et les coopératives de sa localité, aux pratiques agricoles innovantes et respectueuses de l’environnement. En 2019 naît sa marque agro-alimentaire AGBAFÊ dédiée à la transformation du manioc en gari (semoule). L’entrepreneur travaille en collaboration avec plus 350 jeunes et femmes qui interviennent à différents niveaux de la chaîne de valeur, de transformation à la commercialisation.
Herilalaina Olivier ANDRIANTSOA
Il est le gérant de l’entreprise individuelle Malagasy NY AKO créée en 2021 dans la région de Vakinankaratra identifiée comme le coeur du triangle laitier à Madagascar. Avec une équipe composée de 5 personnes, il produit et commercialise du fourrage et des semences fourragères. Pour sa première année d’activité, il a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10 000€ pour une production de 80 tonnes de ray-grass vert et de 30 tonnes d’avoine. Pour 2022 sa production est estimée à 350 tonnes de fourrage pour les 2 variétés qu’il propose. L’entrepreneur s’est donné pour mission de contribuer au renforcement et à la valorisation de la filière laitière à Madagascar.
Picasso MAKOFI
Elle est titulaire d’une licence d’ingénieur en Agroéconomie obtenue en 2014 à l’Université de Kinshasa. En 2016, elle crée dans la même ville OLONGUA SARL, une entreprise agroalimentaire qu’elle formalise en 2018. Sa première activité concerne la culture de manioc exercée selon un système de production biologique. Le second volet concerne la transformation du manioc. Les tubercules sont utilisées pour confectionner des bouillies instantanées enrichies au sucre, au lait, à la noix de coco. Les feuilles de manioc servent à la préparation du ‘’pondu pilé épicé’’, met typique de la RDC. Les déchets de transformation sont utilisés pour produire du biogaz pour l’utilisation de réchaud.